Si tu es médecin, prescris des remèdes ; si tu es corbeau, attends le cadavre.
"Slowly We Rot" titrait Obituary en 1989, dans un Death Metal concentré d'onomatopé, proche d'une contre-culture Heavy/Punk. "Let There Be Rot" titre Putrid Offal le 11 Septembre 2020, dans un style qui a repris les codes les plus extrèmes dans son approche Le Death'N'Grind Gore'N'Roll. Style qui n'existe pas ? A vrai dire je m'en tamponne l'escalope, j'écris ce que je veux.
Putrid Offal, c'est qui ? Eh bien Prof Ashley le Gitan du gore'n'roll va t'expliquer ça, à travers un cours de Biologie Medievale. La question est vite répondue mon Rabouin, va chercher ta malette de praticien en culotte courte et suis moi.
United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland (pour ne pas dire Royaume Unis) le 1er mai 1987 sort chez Earache Records l'album "Scum" de Napalm Death avec son titre "You Suffer" et son incroyable prestation en matière de temps, soit 1.316 seconde. Incroyable album, foutraquement bordélique, reprenant les codes extrêmes de ce qui se fait en matière de Rock'n'roll. Un nom est lâché Grindcore. Mouvement qui prendra de l'ampleur et qui grossira ses rangs avec l'apparition de groupes tels que Anal Cunt, Agathocles, Brujeria, Repulsion, Carcass…Et j'en passe des noms de groupes à chriniave dans ton froc mon Gringo.
En 1991 en France, plus précisément du côté de Valenciennes, où il fait bon de s'arrêter pour manger une langue de Lucullus (ça fait vachement Pornfood ça hummm), 3 gentilhommes partageant l'amour du risque, mais aussi des tripes, décident de former un groupe, avec la ferme intention de savater et dépoussièrer ce qui se passe un peu dans l'hexagone, à savoir une musique Brutale, Primitive,Violente, Bestiale et Martiale. Putrid Offal est né et c'est le début d'un long partenariat entre les morgues, boucheries & pompes funèbres du coin. Ils sortent de 1991 à 1994, deux démos & 3 splits (Agathocles, Exulceration…). Autant vous dire qu'ils ont clairement retourné la scène Underground. Ci-dessous un artwork du split with Exulceration
En 2015, ils reviennent d'un stand bye (pass), avec en line-up Fred Houriez (Bassiste Broyeur), Franck Peiffer (guitariste charcuteur & Vocal Grindeur) & Philippe Reinhalter (guitariste désosseur) pour sortir "Mature Necropsy" sous le Label Kaotoxin. Label qui deviendra ensuite LE LABEL que j'affectionne particuliérement XENOKORP. Bon, c'est la castagne direct, Putrid Offal ne fait pas dans la musique pour fragile Emo et autres dépressif sous Xanax & Codéine. On est plûtot dans la sodomie verbale et viscérale pour ainsi dire. Sang suit un EP (n'oublie pas j'écris ce que je veux), un Anatomy &, Vendredi 11 Septembre 2020 le très inquiétant "Sicknesses Obsessions" (il aurait du sortir avant, mais l'industrie à pris du retard, suite à chat bite dans un laboratoire de recherche d'extermination de race humaine dans la jolie province de Wuhan)
Je vous sang chaud pour découvrir ce qui se cache sous cette galette. Z'êtes prêt ? Accroche-toi, on descend en 1543 faire un tour de côté de chez (Swann) André Vésale à Louvain. Un mec sympa qui à brillé par son parcours dans l'anatomie, la médecine, la chirurgie et autres arts nécromantique.
"Autopsy" annonce la couleur, nous sommes invités par Marina Toussent, à assister à un cour sur l'autopsie. Ouverture de corps, cage thoracique que l'on casse avec passion, pour ensuite refermer celui-ci dans un Body Bag. Bien sûr les samples qui vont bien derrière, pour t'assurer de vivre ce moment avec l'image que c'est toi que l'on ouvre. Prépare ton sac à vomi.
Brutal Death'n'roll qui déferle dans les enceintes. La claque de forain, pololo, ça déroule du Death à l'ancienne influence Carcass (Reek of putrefaction je t'aime), du gros blast, des riffs qui claquent la face de ta vieille voisine contre une table en verre, des growls possédés entre Franck & Mr Buriez Stephane de Loudblast, si tu ne connais pas. "Let There Be rot" vient de me faire perdre ma dignité, mon pantalon est marron.
"Dura Master" ne fait pas dans la dentelle bien au contraire, ni dans la suture, Franck est complètement dément. Artisan boucher Growleur, il hurle son cours magistral de découpeur de cerveau à la recherche de membrane. Idem, j'ai encore perdu ma dignité.
Je n'ai plus de pantalon propre à la fin de "Necrotic Mutilation" qui emprunte la même direction Death/Grind toujours avec père Buriez Stephane et ils ne sont pas là pour raconter des histoires (Père Castor raconte nous une histoire, tu t'en souviens. là c'est père Crasse Gore découpe nous toute l'histoire).
J'enchaîne avec "Charnel House", composition littéralement Schyzophrène emporté par les growls chirurgicaux d'Arnaud de Black Bomb A, rien de tel n'a été fait dans le monde du Grind. Une telle férocité et rage dans un morceau qui s'envole avec la voix féminine de Hélène Le Deist, qui emmène le morceau à un niveau de Brutalité malsaine médiévale comme jamais tu as entendu. Cette pépite mes gavalos.
Je redescends un peu de cet ascenseur émotionnel avec "A rot's Caress". Enfin, je redescend c'est vite parlé, j'ai l'impression que la basse de Frédéric Houriez est en train de découper un morceau de jambe et qu'il y arrive pas, car sa lame est émoussée. Je suis vraiment inquiet.
"Glorify Me" explose dans un Grind Baroque inquiétant de 0.37 secondes accompagné aussi de Hélène Le Deist & Arnaud de B.B.A.
Le label Kaotoxin en 2014 sort "Livor Mortis", en 2020, ils ressortent le titre avec XENOKORP. Les enregistrements vocaux de Stephane sont de la partie et c'est avec plaisir que je reprends mon souffle l'espace de 26 secondes. la suite est un matraquage et un viol de mon âme souillée par ce qui se passe depuis le début de "Sicknesses Obsessions".
Bon, mon esprit est totalement désordonné, pour ne pas dire en miettes. "Lifeblood Ejected", "Pallor Mortis", "Barber Butcher" & "Y Shaped" m'ont tout simplement projeté contre les murs. En fait, tu imagines ton squelette qui se désolidarise à l'intérieur même de ton corps, sauf que tu n'as plus de cordes vocales pour hurler et le son s'arrête sous ta gorge.
Les interventions divines, taillées aux scalpels de Hélène dans "Viscera" me font comprendre que derrière chaque femme se cache en fait un être dérangé.
"Skilled Ritual" emmène le vice encore plus loin. Nous sommes restés dans cette époque où il ne fait pas bon vivre. Chant liturgique, riffs super lourd, Franck ne va plus bien du tout, ce mec est une arme de destruction massive. A côté le réalisateur qui à fait le premier Saw, c'est un petit poney des années 90, une caricature des mini keums.
Je termine donc mon ascension avec "Heaven's door", qui l'espace d'un instant me fait penser au Roll de Motorhead…Ça n'a duré que 2 secondes. l'album ce clôture sur un titre martiale, suffoquant, épileptique.
Alors bien ? ou bien ? Ce dernier Putrid Offal ?
Alors là mes raclos, nous avons l'album de Brutal Grind core Death'nRoll de l'histoire. C'est du génie, un album qui casse toutes les conventions habituelles du Grind. Un Opéra Baroque dans sa version la plus cradingue haut possible, ça n'a jamais été fait. Un sans-faute. Le casting est monumental, ce disque, c'est un film en fait. Les voix féminines sont vraiment d'une dinguerie sans nom. Le Grind ne m'enthousiasme guère, quelques galettes par ci par là, le oldskull ok. Je savais que Putrid Offal ça allait être de la castagne, mais pas à ce point là. Il me faut le vinyle absolument. Boss, c'est bientôt la naissance de Jésus( rajoute des bites après, c'est marrant et prend une voix Franco-Espagnol), voudrait bien un petit Vinyle de Putrid Offal stp, Merci. Ma note ? je n'en met plus amigo, mais Ash le Gitan du Metal t'incite fortement à te rendre sur le site de XENOKORP à cette adresse https://www.xenokorp.com/ et de te le procurer.