Chronique du nouveau MERCYLESS : “Death metal for passion not for fashion”…

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Note de la rédaction :
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Tous les mammifères sur cette planète ont contribué au développement naturel d'un équilibre avec le reste de leur environnement, mais vous les humains, vous êtes différents. Vous vous installez quelque part, et vous vous multipliez, vous vous multipliez, jusqu'à ce que toute vos ressources naturelles soit épuisées, et votre espoir de réussir à survivre, c'est de vous déplacer jusqu'à un autre endroit…

Il y a d'autres organismes sur cette planète qui ont adopté cette méthode, vous savez lesquels ?… Les virus. Les humains sont une maladie contagieuse, le cancer de cette planète, vous êtes la peste et nous, nous sommes l'antidote. Agent Smith

Chronique du nouveau MERCYLESS : “Death metal for passion not for fashion”...

les mecs ne se sont pas calmés au bout de 33 ans, ça promet !

“Death metal for passion not for fashion”…Voilà ce qu'annonce cette nouvelle chronique, consacrée à une pièce majeure du Deat Metal Français : Mercyless.
Professeur Ashley le gitan du metal te propose un cours d'histoire que tu n'as pas dû avoir au collège et le reste de ta scolarité. 
Merciless (ce n'est pas une faute d'orthographe, t'excite pas) c'est l'histoire d'un groupe de potes qui commence en 1987, à Mulhouse (la région qui propose un excellent Sürlawerla spécialité culinaire à base d'émincés de foie revenus dans du vin rouge). Trois démos, sortent de leurs entrailles. "Immortal harmonies" (1988), "Visions from the past" (1989) et "Vomiting nausea" (1990). 4 ans après les Mulhousiens préfèrent remplacer le i par y, devenant alors Mercyless, afin d’éviter toute castagne de manouches avec le groupe suédois du même nom. Ils sortent alors deux albums de death devenus des classiques du genre, qui les propulseront au Panthéon du Death Metal. "Abject Offerings" datant de1992 et "Coloured Funeral" sorti l'année d'après (en 1993 si tu ne piges rien). S'ensuit quelques albums, 4 pour être plus précis, quelques live : "Visions from the Past Live 1989" – Official Bootleg en 2012, "Live Offerings" en 2015, "Live in Memory of Agrazabeth" en 2017…

 

 

En 2020 ils reviennent encore plus vénères que jamais pour fêter leurs 33 ans d'existence et pour le coup, fêter aussi la mort de Jesus Christ. Celui-ci a commencé à enseigner la bonne Nouvelle, alors qu'il avait environ 30 ans  (Luc 3, 23, ouaip Satan bouche un coin, le mec quand il rédige un truc, il se renseigne pour que tu puisses apprendre aussi), puis il s'est fait fumer à l'âge de 33 ans. 
Mercyless, 33 ans qu'ils prêchent la contre-parole et enfoncent le clou (comme si l'autre hippie n'en avait pas assez eu) avec "The Mother of All Plagues" qui sort le 21 Août 2020 sur l'excellent label Xenokorp produit au studio Vamacara. Pour cet opus, la formation s'est faite ainsi : Guitariste et chanteur Max Otero, autre guitariste de talent Gautier Merklen, le bassiste Yann Tligui et le batteur Laurent Michalak. Pour lee nombreux solos de guitare, le groupe a fait appel à de nombreux guests tels que Stéphane Viard (ex-MERCYLESS), Florent Santina (ABYSSAL ASCENDANT), Michel Dumas (THE SEVEN GATES) et Anthony Derycke (CATACOMB).

 

Penchons nous en avant (attention un coup de strapon peut vite partir, quelques membre de  la redaction sont des experts en maniement de strapon !), pour découvrir ce qu'ils nous ont sortis. Avant de démarrer, on va couper court aux Haters qui pourraient se dire : Ouais les mecs sortent un album faisant référence à un virus, ils profitent de ce qui se passe patati patata… Pour que vous la fermiez à jamais, l'album était écrit entre Juin et Septembre 2018, donc aucun côté opportuniste concernant cette partie de l'histoire qui a secoué fortement la planète en 1354. Car il s'agit sur cet album de la corrélation entre la pandémie de peste de 1354 et le poids de la religion. Je pense que la question est vite répondue, à toi Hater des bacs à sables, tu peux retourner au fond de ton lit en suçant ton pouce (où ce que tu veux aussi…pourquoi pas le caramel de papa) et en pleurant sur ton sort de fragile Emo
On démarre avec "Infection", intro de 1 minute 33 secondes qui ouvre les hostilités sur "Rival of the Nazarene". Gautier Merklen ne cherche pas midi à 14h et balance du riff bien lourd dès le début, plaçant quelques riffs mélodiques par-ci par-là avec son pote Yann Tligui à la basse. Laurent Michalak fait dans la manoucherie d'un ring de boxe sur sa batterie et n'utilise même plus de baguettes, il y va au poing directement sur les peaux, comme ça c'est plié. Max Otero crache toute sa haine de la doctrine chrétienne et c'est furieusement jouissif.  Ok les mecs ne se sont pas calmés au bout de 33 ans, ça promet !

On ne perd pas de temps, "Banished From Heaven" envoie direct des uppercuts, pour ralentir et revenir au Death OldSkull (j'écris ce que je veux) des années 90. Les mélodies sombres de l'ami(molette, elle est marrante celle-là heingh?) Merklen apportent une chouette dimension et propulse un solo bien dosé qui fait echo à la grande époque du Death tricolore à savoir Massacra, Agressor et Loudblast.

 

Pendant la grande peste, un mouvement a frappé les imaginaires, celui des "Flagellants", ces processions de fidèles qui se fouettaient (haaa j'aime ça) pour expier leurs péchés, avec l'idée que l'épidémie est une punition de Dieu. "Bring Me His Head" flagelle lui aussi à sa manière est avec une intensité médiévale (c'est quoi une intensité médiévale ? on s'en cogne le strapon le plus important c'est ce qui se passe après). Le groove du titre te prend à la gorge et te frappe la tête contre un mur de manière répétée et appliquée, pour que ton visage soit lui aussi bien appliqué contre celui-ci. 
Petite pause, histoire de reprendre un peu son souffle avec "Contagion", 50 secondes de calme, histoire d'essuyer un peu ce qui c'est passé dans ton pantalon durant les précédents titres.
 

 

 

Ambiance Mid-Tempo vraiment malsaine pour "Laqueum Diaboli". Tracks totalement furieuse, offrant une atmosphère asphyxiante qui n'est pas sans rappeler les excellents Morbid Angel à l'époque de "Domination". Mercyless prouve que pour faire des chansons violentes et agressives, il n'est pas nécessaire d'envoyer du blastbeats en veux-tu en voilà à outrance. 

"Descending to Conquer" et "Inherit the Kingdom of Horus" gardent les racines Thrash dans son Death et provoquent quelques ruptures d'épine dorsale. Ces deux titres taillés pour le live vont faire du mal dans le pit. On risque de retrouver des puzzles dans les hanches et quelques vertèbres par-ci par-là. 
Neuvième titre avec "The Mother of All Plagues", juste du pur joyau de Death Metal classique, typique du début des années 90. Imagine un mélange de groupes comme Massacra, Death, Obituary, Possessed, Morgoth. Titre très varié, technique envoyant  par moments un Death / Thrash légèrement mélodique dans la veine oldskull. 

La force de Mercyless réside dans sa capacité à composer des titres d’une extrême efficacité "All Souls Are Mine", en est l'exemple. Titre taillé pour un massage anal en bonne et due forme. Les Alsaciens maitrisent l'art culinaire du Deat Metal. Tout y est savamment dosé : les riffs sont d’une efficacité redoutable, saupoudré d'une pointe de torment bien vicieux, le tout chauffé dans un four à pain à 666 degrés. On est dans le pétrissage de ton âme souillé, c'est magistral, violent c'est beau, je pleure d'émotions.

On clôture cet album par "Litany of Supplication". Durant l'épidémie de peste qui à touché le monde, l'église a eu l'idée de mener des rituels de conjuration. Il a existé de nombreuses mentions de prières, formules et messes dédiées à repousser le fléau."Litany of Supplication", ne laisse pas la place pour pouvoir conjurer le sort de ces âmes damnées. Le morceau est magistral, très lourd avec des mélodies bien sombres et Heavy, laissant derrière lui en fondu, le traité Compendium de epidemia grand ouvert avec son cortège de calamités en toile de fond.

 

Alors ce dernier Mercyless, bien ou bien ? 
"The Mother of All Plagues" maintient le son du Death Metal Oldskull, c'est démoniaque. La peste à pris la forme de tous les musiciens du groupe pour une performance qui ne pouvait être soutenue que par l'homme lui-même. Ils ont sûrement signé un contrat avec le diable pour réaliser ce qu'ils font depuis 33 ans et laissent derrière cet album le fléau de Stephen King et désolation du même auteur. Les riffs  piétinent, les quelques blastbeats ainsi que le chant raviront les fans de Death de Chuck Schuldiner ainsi que de Obituary et beaucoup d'autres. Une véritable réussite. 666/20.

 

Pour soutenir le label :  https://www.xenokorp.com/  &  https://xenokorp.bandcamp.com/

Pour soutenir le groupe :  https://fr-fr.facebook.com/mercylesscult/

Pour soutenir & découvrir l'artiste qui à signé l'artwork :  https://www.nestoravalosofficial.com/

 

 

Un mot sur l'artwork qui est l'oeuvre de Nestor Avalos, Mexicain de ses racines. Son art est fortement influencé par l'occulte, la magie et est chargé d'un symbolisme fort où les Esprits et le caractère du Diable se manifestent sur ses créations finales comme un manifeste de sa croyance spirituelle. La principale source d'inspiration, Nestor la puise dans côté obscur du monde spirituel, "Le chemin tortueux". Ce concept implique des aspects entiers de l'existence, la beauté, la transformation, l'amour et la haine, l'horreur, le mystique, la mort et la renaissance et tous les mystères cachés derrière la nuit.

Celui-ci cite : " L'essence religieuse a rapidement formé une pierre angulaire dans l'esthétique de mon art, dans un acte de profanation (certains appelleraient même cela un blasphème), où je transforme ce que les religions considèrent comme saint en ce qui est saint pour moi".

Je vous invite vivement à découvrir cet artiste. 

 

 

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