CHRONIQUE DU NOUVEL ALBUM DE DEMONS AND WIZARDS : LE REVEIL DE LA BETE !

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Note de la rédaction :
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CHRONIQUE DU NOUVEL ALBUM DE DEMONS AND WIZARDS : LE REVEIL DE LA BETE !

DEMONS AND WIZARDS / III

 

A l’apogée d’un style, deux mastodontes, que dis-je deux monstres sacrés du power métal s’unirent (1997) pour donner naissance à une entité unique et spéciale (forcément), le premier provenant des terres glacées américaines lui conférant puissance et technicité, s’associant au second venant du vieux continent européen (Allemagne) avec grandiloquence et extravagance. JON SCHAFFER (guitare, composition, ICED EARTH), HANSI KURSCH (chant, composition, BLIND GUARDIAN) formèrent en 1997 DEMONS AND WIZARDS, un duo homérique dont le projet firent saliver d’impatience toute la planète métallique à l’unisson. Ce n’est que trois ans plus tard que naquit l’éponyme DEMONS AND WIZARDS (2000), puis en 2005 TOUCHED BY THE CRIMSON KING au concept musical grandiose et étonnant, inspiré par la série LA TOUR SOMBRE, écrite par le roi du fantastique (avec LOVECRAFT) STEPHEN KING. Mais nos chers protagonistes furent par la suite très occupés par leurs groupes respectifs, plongeant la bête, ses démons et son sorcier dans une longue période d’hibernation. Il aura fallu presque 15 longues années pour voir DEMONS AND WIZARDS sortir du silence profond dans lequel il s’était enfoui. Tout d’abord avec une longue tournée en 2019 dont un passage remarqué et remarquable à Clisson, temple métallique du HELLFEST (une prestation seulement de cinquante minutes, mais marquant les esprits). Sans oublier les sorties remasterisées aux premières lueurs de l’été (21 juin 2019) des deux œuvres précédentes leur insufflant un nouvel écrin au son plus puissant, dense, clair et moderne. Par conséquent la tension étant à son paroxysme, nos ouïes papillonnaient déjà d’excitation, nous chatouillèrent d’envie en dansant et battant la chamade dans nos pavillons interloqués à l’idée de voir ce que DEMONS AND WIZARDS nous proposait dans une nouvelle oeuvre. Ce que tous attendirent arriva, redonnant des couleurs de joie aux fans les plus fidèles et acharnés, DEMONS AND WIZARDS sortant de la brume hivernale, l’humidité ambiante, le froid polaire actuel (pour certaines et certains), III (une suite logique) nous plongeant directement dans un monde ténébreux parsemé d’onces de lumières comme sur les dix minutes de l’épilogue « children of cain » à l’acoustique dominante et aux forts accents folk réjouissants.

75 minutes (11 morceaux) pour un magnifique monument du heavy métal, dont les sons variés empruntent des chemins à la fois épique, mélodique, extrêmement écrasant, atmosphérique, libérant des parfums ambiants d’une grande émotion. Dès l’ouverture de III, sur les premières notes du premier single « diabolic » nous sommes déjà conquis, le son est y massif, dantesque, un heavy mélodique légèrement progressif faisant suite au classique « heaven denies » sur le premier album. DEMONS AND WIZARDS puise dans ses racines tout en les magnifiant allègrement. Mais l’étonnant est plus palpable sur « invincible » avec son riff plus classique rock, et son refrain percutant. Une énergie communicative, que l’on retrouve  sur « midas disease » un hard-rock 80’s à la AC/DC (ou WASP également). HANSI se fend d’une voix rageuse et éraillée, ses vocalises semblant avoir fusionné pour notre plus grand plaisir avec le loufoque et génial BLACKIE LAWLESS (chant, basse WASP). JUSTE MONSTRUEUX ! 

La fougue de DEMONS AND WIZARDS ne fait que s’amplifier sur les riffs acérés de « split » comme le tumulte du vol d’un bourdon (écoutez bien) et de ses démonstratifs et tourbillonnants soli. Mais l’amalgame du meilleur des deux mondes se retrouvent bien plus distinctement sur « wolves in winter » à la rythmique bien appuyé nous animant d’une énergie soudaine, électrisant nos muscles et nos sens tel le soldat se préparant à l’assaut final, ou encore bien d’avantage sur « dark side her majesty » avec les gimmicks caractéristiques aux deux groupes, ses chœurs grandioses, opulents soutenant une prestation monumentale et sacrément théâtrale d’HANSI KURSCH.

Evidemment la force principale de III réside dans la voix d’HANSI, incroyable, habitée nous happant avec lui dans son monde, nous plongeant dans toutes sortes de récits, d’univers dont on ne peut et veut revenir (l’haletant « new dawn ») comme sur le refrain (impossible de ne pas l’imprégner) chantant de « Universal truth ». Une introduction douce bercée par une basse fretless, où grâce et poésie cohabitent. DEMONS AND WIZARDS communie totalement sur III avec son public avec une grande authenticité. Intense, hautement captivant comme nous le démontre encore une fois de plus le groupe avec le formidable « final warning » (ses chœurs somptueux paraissant si juvéniles) pourtant si court pour leurs standards habituels. Malgré son rang technique, sa richesse effarante, DEMONS AND WIZARDS n’a jamais négligé les sentiments et l’émotion que sa musique devait dégager, procurer à son auditoire, le prouvant avec une fin si passionnante, si frissonnante mais pas que avec aussi les plus de neuf minutes de « timeless spirit » commençant langoureusement comme une ballade folk.

CHRONIQUE DU NOUVEL ALBUM DE DEMONS AND WIZARDS : LE REVEIL DE LA BETE !

Lancinant, harmonieux, le ton montant progressivement avec une puissance majestueuse jusqu’à son paroxysme final. III se révèle être d’un dynamise fou, d’une puissance incroyable, varié, complet, un voyage aux proportions épiques définissant parfaitement l’âme artistique de ces deux créateurs à l’instant T. Leurs racines y sont bien présentes, cela ne peut-être ignoré, mais tout en allant plus loin que ses illustres aînés. Un sentiment de modernité, de nouveauté s’y échappe par petites touches enrichissant l’identité de DEMONS AND WIZARDS, celle-ci encore plus affirmée qu’auparavant. Un band qui a grandi encore aujourd’hui aussi bien en tant qu’individus, qu’artistiquement pour en faire bénéficier sa musique actuelle qui permettra à beaucoup de rêver tout en voyageant. Pas qu’un simple side-project, mais un vrai groupe mené par deux génies en parfaite symbiose, et sûrement pas loin d’être au sommet de leur carrière ici bas. Note: 9,5/10. Diaboliquement bon et surtout inoubliable.
01/ Diabolic/ 02. Invincible/ 03. Wolves In Winter/ 04. Final Warning/ 05. Time Spirit/ 06. Dark Side Of Her Majesty/ 07. Midas Disease/ 08. New Dawn/ 09. Universal Truth/ 10. Split/ 11. Children Of Cain

DEMONS & WIZARDS Line-Up:

Hansi Kürsch: Chant
Jon Schaffer: Guitares, Basse, Claviers

Brent Smedley: Batterie
Jim Morris: Guitares
Jake Dreyer: Guitares
Ruben Drake: Basse

PAPABORDG POUR LOUD TV.

Demons and Wizzards au Hellfest 2019
Demons and Wizzards au Hellfest 2019

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