Il y aurait tant de choses à dire sur OZZY, tellement…….. Ses démons passés, ses excès en tout genre, sa voix si particulière, si atypique, qui aura bercé nos rêves de gosses puis nos désillusions d’adultes sur cinq décennies. Pour PAPABORDG, il fut précurseur avec le mythique BLACK SABBATH (BLACK SABBATH premier album en 1970 célébrant ses cinquante ans il y a peu) d’un tas de nouveaux courants musicaux qu’ils effleurèrent astucieusement (où plus) comme pour laisser une trace béante dans l’histoire de la musique métal et rock en général. Totalement fou, mais tellement cohérent dans sa carrière artistique, ses choix, fidèle en tout (Sharon Osbourne, sa femme gérant sa carrière solo depuis le début) malgré ses frasques, respectant sa passion musicale, aimant sa vie dédiée à son art, sa famille et ses fans. Une sensibilité à fleur de peau faisant de lui l’ange démoniaque (mi ange mi démon) que l’on connait, le plus adorable qui soit, tel un second père (comme ELVIS dont il est un grand fan bien entendu) que l’on veut toujours serrer très fort dans ses bras au préalable grands ouverts. Voilà comment PAPABORDG voit le MADMAN, comment il ressent ce qui se dégage de la star.
En solo, sous son nom, il fut aussi marquant avec quelques œuvres désormais mythiques (BLIZZARD OF OZZ (1980), DIARY OF A MADMAN (1981), NO REST FOR THE WICKED (1988), NO MORE TEARS (1991)), dénichant toujours des talents hors-normes comme l’exceptionnel et légendaire RANDY RHODES (OZZY OSBOURNE, QUIET RIOT), sans oublier le fougueux et génial ZAKK WYLDE (OZZY OSBOURNE, BLACK LABEL SOCIETY) qui marquèrent les esprits, touchant le cœur d’OZZY mais aussi celui de plusieurs générations de femmes et d’hommes. Sans jamais (pour moi, ce n’est qu’un simple avis) retrouver un tel niveau, il nous fit profiter malgré tout d’autres excellents albums dont le dernier en date SCREAM (15 juin 2010), avec le talentueux grec GUS.G (FIREWIND) il y a déjà presque dix ans. Un THE END (live en janvier 2016) avec BLACK SABBATH commençant avec 13 en 2013, puis s’achevant en fanfare avec un live sortit début 2016. En est-il de même aujourd’hui sous son nom, le glas de la fin sonne-t-il pour « le prince des ténèbres »? Malheureusement depuis plusieurs années OZZY semble cumuler les problèmes de santé, une pneumonie, suivi d’une lourde chute, réveillant une très grave et vieille blessure d’accident de quad (2003), le contraignant à subir une opération chirurgicale. Puis aux côtés de son épouse, il nous apprenait (21 janvier) en cette nouvelle année, une autre terrible et mauvaise nouvelle. OZZY souffre du syndrome de parkinson (2003), préférant donc se concentrer sur sa santé (soigné en Suisse) annulant toute sa tournée américaine « NO MORE TOURS 2 » qui devait débuter à ATLANTA le 27 mai pour s’achever à LAS VEGAS le 31 juillet.
Alors la sortie de ce nouvel album ORDINARY MAN douzième en solo pour l’homme chauve souris (l’artwork hilarante et kitch), semble presque un miracle auquel PAPABORDG veut croire, fondant un réel espoir quant à sa qualité, surtout avec ce superbe premier single « under the graveyard » à l’excellent clip autobiographique voyant OZZY en pleine déchéance physique après son éviction de BLACK SABBATH (mon interprétation), sauvée d’une mort certaine par la future femme de sa vie (Sharon). Un titre évidemment bourré d’émotion. Les autres extraits ne feront que confirmer mes premières impressions, PAPAOZZY est en pleine forme vocale, les compositions semblent solides, le line-up toujours aussi glorieux, le tout servis par un son au grain savoureux typé 70’s avec les moyens modernes actuels (enregistré en quatre jours seulement). Parlons un peu plus amplement de tout ça. Premièrement ZAKK WYLDE n’a pas participé à cette nouvelle galette, ceci étant une bonne chose lui conférant un cachet différent des œuvres passées avec le grand blond à la guitare noire tournoyante Lee Paul Custom. La production d’ORDINARY MAN parfaite, puissant, et savoureuse étant l’œuvre de ANDREW WATT (chanteur, guitariste, compositeur, producteur) qui assure également toutes les parties rythmiques et solos (guitare) de ce nouveau disque. On retrouve une ligne rythmique talentueuse, solide et efficace avec CHAD SMITH (batterie, RED HOT CHILI PEPPERS) ainsi que DUFF MCKAGAN à la basse (GUNS N’ ROSES) participant hautement à la grande qualité du son également, avec une basse ronde et granuleuse bien mise en avant. OZZY a voulu aussi communier son enthousiasme musical avec certains de ses amis musiciens de longue date, laissant SLASH (GUNS N’ ROSES) s’exprimer sur le second single « straight to hell », un titre assez classique pour du OZZY, dont la voix nous rappelle certains de ses gimmicks lyriques. Classique mais bigrement entraînant…..
Evidement ce n’est pas tout ! ROCKETMAN (ELTON JOHN) partage l’affiche avec OZZY sur la magnifique ballade titre « ordinary man » qui subjuguera les plus réticents, avec des soli d’ANDREW WATT superbes sous fond de chœurs serrant la gorge aux palpitants les plus durs et froids. La surprise qui laisse sans voix est la présence de POST MALONE (rappeur, producteur, et réalisateur artistique américain) en guest sur l’avant dernier morceau « it’s raid » mais offrant aussi un titre au MADMAN clôturant ORDINARY MAN « take what you want » au duo (OSBOURNE/SCOTT) inattendu avec le rappeur noir américain TRAVIS SCOTT.
ORDINARY MAN est un disque honnête, sincère, où le cœur d’OZZY OSBOURNE claque, et pulse sur chaque mot mais sans y atteindre malgré tout, et de loin le génie de certaines de ses œuvres passées musicalement. Pas le plus grand OZZY, mais quelques morceaux quand même redoutables comme ceux cités plus haut, où la monumentale «holy for tonight » au chœurs féminins chargés de trémolos soul / blues américain. Puissamment émotionnel. Sans y négliger la déglinguée « eat me » où OZZY se fend d’un petit passage d’harmonica comme à la grande époque du phénomène premier album pour y introduire la basse grasse du grand DUFF, pour ceux qui doutaient du niveau de WATT, celui-ci est encore omniprésent toujours simplement avec quelques notes. La force des grands guitaristes également non? ORDINARY MAN vieillira bien, passera l’épreuve du temps sans soucis mais sans révolutionner la carrière du MADMAN. Mais a-t-il besoin de ça? Catégoriquement non! Note: aller j’ose, 6,5/10. PAPABORDG POUR LOUD TV.
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