Un groupe hors norme
Dropdead Chaos, voilà 3 ans que l’on entend ce nom circuler dans l’univers merveilleux du Metal. Le groupe franco-belge est né durant le premier confinement d’une envie de proposer de la musique, alors que tout était à l’arrêt. Tout d’abord un single, puis trois, puis l’idée de reverser l’argent récolté par ces titres à la fondation de France. C’est alors que vient l’idée de créer un véritable groupe.
Mais qui sont les Dropdead Chaos ?
Imaginez un fan de combi Volkswagen se retrouvant à table avec un dresseur de dragons, un black métalleux à capuche, un batteur tentaculaire, un Nordiste fan de Pantera et un fer de lance du Rap Metal français, le tout sous la houlette de Dr Gang. Mais concrètement ça donne quoi ? Eh ben ça donne naissance à l’album Underneath The Sound, fortement inspiré Néo Metal dans lequel on perçoit clairement l’univers de chacun des protagonistes. Un programme alléchant !
Alors on se l’écoute ?
Un impact immédiat
L’aventure Underneath The Sound démarre avec le titre éponyme de manière très tribale avec le duo des voix de Déhà et Renato. Autant dire de suite, vocalement ça s’impose avec puissance. On perçoit très clairement la dualité d’émotions que nos deux chanteurs vont pouvoir exploiter. Les guitares débarquent telles un mur de son soutenues par une basse bien groovy et lourde. Le titre monte tout en subtilité faisant monter la tension jusqu’à ce cri du coeur de Renato. Le tableau est posé, on sent qu’on va passer un bon moment.
Les présentations sont faites
Dropdead Chaos nous propose Escape, qui va direct taper fort. Le riff du début bien appuyé par la Whammy nous rappelle les belles heures du Néo des années 2000. Et tout ce qui a fait le succès de ces belles années, on va le retrouver avec le chant rapé de Déhà, mais aussi avec les parties aériennes pouvant rappeler l’univers de Linkin Park. Et derrière tout ça, on se fait marteler de double par Boris et de slaps furieux par Jacou.
T’en veux du tube ?
Mais laissons place à Save Yourself. On reprend cette formule Néo très puissante avec des riffs accrocheurs et un refrain qui reste bien en tête. Dropdead Chaos nous propose une nouvelle fois un combo au chant qui marche bien avec une influence Hip-Hop d’une part, et très Chester Bennington de l’autre. Autant dire que ça fonctionne grave…. Et puis y a ce moment qui me fout les poils comme c’est pas permis. Sorti de nulle part, Nils nous envoie un solo de l’espace dont lui seul a le secret. Autant être clair, le mec ne shred pas, il est LE shred. Et quand par derrière tu es soutenu par Boris qui blast comme Benjamin Pavard (vous l’avez ?), eh ben on a un moment qui me donne envie de tout fracasser ce qu’il y a autour de moi.
On ne fait pas retomber la sauce
Et on se prend Humans en pleine face. Je vais être direct, c’est pour moi LE titre de cet album. Enfin, y a que des tubes en fait, mais celui ci me fait vraiment décoller. Les guitares de Nils et Baptiste sont d’une efficacité redoutable, avec une rythmique qui groove magnifiquement bien….. Et ce refrain. C’est LE refrain de l’année. S’il ne vous reste pas en tête pour la journée, je n’y comprends plus rien. Le titre est parfait en tout point, il attaque, il file la pêche, il décolle le papier peint posé par Valérie Damidot. En gros : Il fédère !
Plus intimiste
Après avoir lancé ses missiles, Dropdead Chaos nous propose un univers plus intimiste avec One Last Encore. Tout se passe de manière à nous embarquer dans quelque chose de plus sombre et grave. L’orchestration piano en arrière y ajoute dans la puissance du morceau. Et pourtant, malgré ce côté émotionnellement fort, on se prend ce mur de son qui fait corps. Nos deux chanteurs envoient toutes leurs tripes dans ce titre très puissant, avant de nous amener sur What I’ve Learnt. Sur fond de Hip-Hop, ce morceau lancinant nous ajoute toujours plus de lourdeur et d’émotion.
Mais retour aux gros riffs
Après ce passage sombre et profond, on reprend nos bonnes vieilles habitudes avec Black Thoughts. Les grosses guitares sont de retour avec un groove de dingue à la basse. Derrière on a un bel appui de Déhà avec ses machines et ses scratchs. Le titre sonne résolument moderne avec une efficacité incroyable, sur lequel Nils nous envoie encore un solo bien heavy. Qui a dit que le Néo et le Heavy ne pouvaient pas cohabiter ?
En apothéose
On continue toujours très fort avec Sun. Les riffs sont bien lourds et appuyés fortement avec le groove de Jacou à la basse. Et Renato vient nous cueillir avec un chant envoûtant avant d’envoyer les tartes. On a de nouveau un morceau qui s’étoffe sur la durée, devient de plus en plus « mur de son », avant de nous laisser avec Dropdead. Le titre sonne comme un hymne à la manière d’un gang qui revendique son identité. On retrouve de nouveau cette forte influence Hip-Hop. Et afin de nous calmer pour de bon, les DDC nous finiront avec Rainman. L’intro me fait penser à du Eminem que Déhà nous envoie bien avec une émotion incroyable. Il s’en suit un passage plus rock aérien avant de lâcher les chevaux. Le titre envoie sévèrement les riffs puissants, alternant les passages clairs jusqu’à nous laisser sur quelques notes de piano.
Un album qui en impose
Dropdead Chaos avec Underneath The Sound lâche une véritable bombe. N’ayons pas peur des mots, il ne fait aucun doute qu’avec ce premier album notre groupe franco-belge va faire très très mal. Chaque morceau est un tube parfaitement taillé pour plaire au plus grand nombre. Aucun titre ne dépasse les 5 minutes, et pourtant ce sont les montagnes russes à chaque fois. La richesse d’influences de chacun des membres du groupe se fait ressentir et nous amène cet album parfaitement abouti. Je ne l’ai pas cité précédement, mais la production de HK du Vamacara Studio est un élément majeur à la réussite de cet album. Et sans prendre de gants, je n’ai aucun souci à dire que le visage du Metal franco-belge à venir s’appelle Dropdead Chaos.
Sortie le 7 avril 2023
https://linktr.ee/DROPDEADCHAOS?fbclid=IwAR2fwhdX-p0qktAGRK5brQw4MnIPAGwU18RIYZaE0Vt_l6QzWjJs9dDDDaM
Retrouvez l’hommage de Dropdead Chaos à Joey Jordison ICI