Dropdead Chaos se refait une beauté avec « THIS IS NOT THE BEGINNING »

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Note de la rédaction :
5/5

DDC cover

On n’arrête plus Dropdead Chaos !

Voilà un an que le groupe franco-belge Dropdead Chaos nous a laissé avec son premier album « Underneath The Sound ». Et quel album, puisque celui-ci a été couronné d’éloges de la part de l’ensemble des médias spécialisés. Inutile de rappeler qu’également au sein de Loud TV, nous n’avons jamais tari d’éloges sur ces 7 salopards.

C’est donc avec une impatience certaine, que nous attendions la sortie de cet EP. Pour plusieurs raisons même. Il s’agit tout d’abord du premier enregistrement auquel participe Raf Pener (guitare), qui a rejoint les Dropdead après le départ de Sylvain Sarrobert (Sidilarsen). Mais également, lorsque « Underneath The Sound » est sorti, cela faisait plusieurs mois que nos gaillards avaient déjà écrit leur album. Il s’est donc passé beaucoup de temps, de concerts, de moments entre eux, du vécu, et donc forcément une envie d’écrire une suite plus actuelle, et plus en accord avec leur identité.

Alors afin de nous proposer du matériel de qualité, avant de nous proposer un nouvel album, Dropdead Chaos nous propose cet EP « This Is Not The Beginning » !

DDC 7 Kings

Pimp my DDC

Tout d’abord, il faut comprendre que « Underneath The Sound » était mon Top 1 de l’année 2023, donc forcément, je me retrouve avec une attente très élevée de la part des DDC. Mais, je suis aussi extrêmement confiant à l’idée de ce que je vais écouter. Car bien sûr, qui dit Dropdead Chaos, dit HK Krauss, producteur du groupe, qui agit comme un véritable catalyseur pour les 7 musiciens. Oui, car derrière ce personnage au sourire légendaire, se cache une personnalité capable de faire ressortir le meilleur des tripes et du coeur de ses gars.

Je découvre donc « This Is Not The Beginning », EP de 5 titres. Dans un premier temps, je m’interroge sur le titre du EP. Pourquoi ce n’est pas le début ? Justement, ce n’est que le début pour moi. Que se cache derrière ce titre ?

Je jette un oeil sur les titres, l’oreille après. Je vois qu’il y a 2 nouveaux titres et 3 reprises d’eux même. À cet instant, je me dis que c’est très culotté comme pari. Pourquoi ? Simplement parce que faire des reprises de ses propres titres oblige à rendre une copie absolument parfaite. Et si le résultat n’est pas au rendez-vous, c’est le risque de se faire lyncher. Mais je comprends désormais le titre du EP.

Alors que va me révéler « This Is Not The Beginning » ?

De l’audace à tous les niveaux

« This Is Not The Beginning » démarre par 7 Kings. Pour les néophytes de variété internationale à grand succès, il s’agit d’une reprise du titre 7 Rings de Ariana Grande. Je comprendrais par la suite qu’il s’agit aussi pour Ariana Grande, d’une reprise de My Favorite Things de la comédie musicale « La Mélodie Du Bonheur ». Mais passons. Oser sortir ce type de reprise, de ce type d’artiste, pour un groupe de Metal, c’est toujours un pari audacieux. Soit c’est ridicule, soit c’est d’la bombe bébé. Et pour le coup, le titre est très accrocheur. On reconnaît parfaitement l’air initial, avec la touche Dropdead. Les paroles sont très personnelles, livrant ce qu’est l’ADN de Dropdead Chaos. 7 Kings monte en énergie tout du long, avec un refrain totalement imaginé par Renato Di Folco (chant), puisque dans le titre initial, il n’y en n’a pas. Le rap de Déhà, une fois de plus fait mouche. En quelques mots simples : ça bute !

Ensuite, démarrent les premières notes de Abyss. L’intro, est vraiment lancinante, pleine de mélancolie. La basse de Jacou me fait immédiatement penser au son de Paul Gray de Slipknot. Cette basse bien lourde et ronde, avec ses notes qui vous enveloppent totalement. À mesure que le titre avance, on sent l’intensité monter. Et en toute honnêteté, j’ai beau l’avoir écouté des dizaines et des dizaines de fois, j’ai toujours les poils qui se hérissent autant. Et une fois que DDC nous a emmené tout en haut de l’intensité, avec cette sensation de gravité, Déhà vient nous plonger dans les abysses les plus profondes, d’une voix gutturale chargée en émotions…. Et ce con m’a fait chialer. Ce que dégage Déhà dans son interprétation est difficile à retranscrire tant il vient nous cueillir dans le plus profond de nos entrailles. Et derrière, on repart les pouces en avant, avec une belle éclaircie auréolée d’un solo chevaleresque dont seul Nils Courbaron a le secret. Je n’ai aucun problème à dire que jusqu’à présent, selon moi, il s’agit du meilleur titre de Dropdead Chaos.

Abyss

Deuxième effet Kiss Cool

C’est le moment où l’on passe aux reprises. De quelle manière vais-je être surpris ? Rainman (Reinjected) est la première à démarrer. Pour faire un rappel, il s’agit du dernier titre de « Underneath The Sound » qui fait écho au premier titre éponyme. Donc tout démarre de manière un peu mystique. Quelques notes de piano, et un son très électro. Ce n’est pas pour me déplaire, car l’électro fait partie intégrante de mes influences musicales personnelles. Le titre sonne résolument moderne avec un beat bien électro également. L’ambiance se durcit à mesure du temps, devient plus sombre, et devient oppressante. Les notes de Renato viennent nous ramener un peu de douceur pour nous rassurer. Puis revient cette tension emmenée par les blasts de Boris Le Gal….. Et en point d’orgue, la puissance musicale nous achève comme une lame de guillotine qui chute d’un coup. Ce que ça me procure à ce moment, c’est une envie viscérale de hurler, de danser, de décharger toute ma négativité, mes inquiétudes, de les envoyer à la face du monde. C’est une nouvelle fois, un titre très chargé en émotions.

Puis vient What We’ve Learnt. Vous noterez la subtilité dans le changement du titre. Nils nous balance quasi directement un solo dragonesque. J’ai toujours aimé ces titres qui démarrent par un solo. Pour le coup, sur cette version, le titre est moins intimiste que l’original. Et je trouve que justement, il se révèle encore plus, avec les guitares de Baptiste Ory et de Raf Pener qui viennent donner un supplément d’âme à ce morceau. Toujours très en avant, Déhà collerait des sueurs à tout un paquet de types de la scène Hip-Hop….. J’vous ai déja dis qu’il me foutait les poils ? Et par dessus, le refrain de Renato avec ses « I Hold On With A Little Joy Around Me » me donne aussi envie de le balancer à la face du monde. C’est un titre que j’ai cruellement envie de voir joué sur scène, partager cette énergie avec les Dropdead et tout un public.

Et pour finir, Underneath The Sound (Reimagined) vient nous mettre le dernier coup derrière la tête. Il s’agit, en toute simplicité, d’un piano/voix. Renato démarre seul envoyant énormément d’émotions dans chacune de ses notes. Puis, arrive Déhà à pas de velours, en faisant monter la sauce comme il sait bien le faire. On ressent tout l’amour qu’ont les deux chanteurs l’un pour l’autre avec l’intensité folle qu’ils mettent dans leur interprétation. C’est un véritable bijou musical, un stradivarius dans son écrin de velours.

Jusqu’où iront ils ?

Avec « This Is Not The Beginning », Dropdead Chaos signe une performance musicale de haute volée. Cet EP est tellement chargé en émotions, qu’il vous donne envie de vous lever, de crier votre amour à ceux qui vous entourent. Il vous donne envie d’aller secouer votre voisin et de lui dire d’arrêter de se regarder la pine dans le miroir. Il vous donne envie de danser main dans la main avec d’autres humains ! Il vous fait chialer de ressentir autant de négativité, d’égo-trip, d’insanités, de vice dans ce bas-monde.

Dropdead Chaos est sans conteste un groupe qui va continuer de marquer les esprits, avec ses choix audacieux et sa personnalité unique. Faites savoir au monde qu’ils ne s’arrêteront jamais.

Et aimez vous les uns les autres bordel de merde !

DDC Band 2

Retrouvez toute l’actu de Dropdead Chaos sur cette page

Et si vous aviez raté notre chronique de Underneath The Sound

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