
LA LUMIERE DES ÉTOILES
…Celle-ci a déjà fait un long et fastidieux voyage de plus de vingt ans (naissance en 2001), chargée d’émotions progressives et alternatives, encore récemment ornée de somptueuses toiles orchestrales. Pourtant elle semble être porteuse d’un nouveau message de lumière d’étoiles à la rose rouge sang, prêtre à éclore sous l’expulsion d’un bouchon de vie et d’expérience libérateur de l’âme (« Unfree My Soul ») . Ainsi la bouteille arrête sa course et libère en apesanteur, un nouveau parfum d’ivresse mélancolique fait de mélodies de repentance (MELODIES OF ATONEMENT), à la trajectoire plus rectiligne, où le son des astres se veut plus axé sur les qualités stellaires de son collectif.
Clip vidéo de la chanson « Silently Walking Alone » :
Suspendu dans l’air, le spectre artistique de l’entité lépreuse marche seul au monde (« Silently Walking Alone ») puis fonce dès ses premières parts d’ombres et lumières, telle une météorite perçant l’atmosphère avec son étrangeté synthétique (claviers) qui n’a rien d’humain (« Silently Walking Alone »). Perturbante, accrocheuse, extrêmement racoleuse jusqu’aux seins de l’entièreté de l’ovniesque démesure (LEPROUSIENNE) qui en joue d’une symphonie particulièrement envoûtante, tout en concerto d’accords bizarroïdes (jeu de main sur basse/guitare incroyable, gagnés par une batterie candide) et qui pose la griffe de l’alien Lépreux sur Terre d’une fin toute délicate en voix suave.
Clip vidéo de la chanson « Atonement » :
Les pas lourds de l’expiation (« Atonement ») secouent ensuite la Terre craquelée et desséchée par une signature rythmique hertzienne (l’effet) (toujours sous l’impulsion des éléments électroniques) redoutable, au refrain d’une efficacité peu commune (ils le sont tous) où s’éclatent les cordes vocales de son acteur principal (EINAR SOLBERG). Ainsi le LEPROUS qui foule la pierre, laisse les empreintes de son originalité déjà connue, tout en désinvolture, mais prostituant l’air à ses nouvelles faveurs (saveurs) proches de la perfection. Les fantômes du progressif cessent de le hanter au profit d’une chorégraphie faite de gestes lents, curieux, doux et tout puissants, symbiose des membres hybrides qui posent au centre d’une lumière voilée, où les fantômes du passé sont comme des cadavres phosphorescents (« My Specter »).
Dans la douleur consumante, on perçoit encore la terrible douceur des cris des sirènes (de la vie) où la voix qui les portent se fait éminemment expressive (« I Hear the Sirens »), regard infiniment doux à celui du châtiment corporel extrême (quelle performance vocale incroyable sur ce MELODIES OF ATONEMENT). Acrobaties vocales à la démesure ravageuse qui n’exclut pas le retour de relents metal trompeurs (« Like a Sunken Ship »), vicieux, plus subtils qu’acteurs francs (au contraire des éléments érigés par les claviers), contrebalancés par l’étrangeté de la chose, et surtout ses très vifs et divers mouvements d’émotions. L’insouciance d’une pointe de basse sur l’ingénu refrain « Like A Sunken Ship » (fait bouger les hanches), vite partagé par la hargne cabrant son autorité, jusqu’au paroxysme d’une brève séquence growlée (la seule du disque).
Clip vidéo de la nouvelle chanson « Like A Sunken Ship » :
Désormais touché par le doigts lumineux de l’inconnu venu du « Starlight » (quel refrain!), le corps s’écroule et prend le fond (« Like a Sunken Ship »), pour entrevoir le séjour des âmes justes à la cinémathèque de vie (de chaque vie), retraçant ses multiples rebondissements (« Limbo ») (ses airs d’intro NU METAL KORNIEN). Audace et ingéniosité pertinente, sans perte de connaissance, (l’intronisation dans l’espace), ni dérive, (aux détours de parenthèse inutiles), au service des sentiments les plus viraux, plaçant le sans visage (« Faceless ») de la destruction et la mort au niveau du cosmos qui l’envahit et le possède.
Spectre sonore d’une richesse inouïe, à la contre-basse (jazzy) accordé avec une batterie docile et groovy, y laissant un passage étroit pour une autre différente et belle voix (TOR ODDMUND SUHRKE (guitare)). Les instruments chantent à l’unisson sur un magnifique phrasé de guitare slidé, jusqu’à son point d’orgue sur de magnifiques choeurs virils finaux (les fans du groupe furent sélectionné dans le monde entier pour l’enregistrer).
L’être supérieur qui vit la lumière et l’ombre, né de la créativité et la création de la poussière d’étoiles commence dans la douceur étincelante de son image (« Starlight ») à se désintégrer délicatement vers ses deux dernières louanges avec espoir et sérénité (« Self-Satisfied Lullaby, « Unfree My Soul »).
Ainsi le contenu regagne son contenant, bouteille peu commune, qui maintenant dérive de nouveau, à la recherche de nouveaux astres à conquérir pour y faire parvenir le son du chef-d’œuvre de l’univers, de ses pourtours, de ses mystères de vie, de mort, du point zéro à l’infini. Avec LEPROUS, le grandiose n’a pas de limites…
LINE-UP:
EINAR SOLBERG | CHANT, CLAVIERS (depuis 2001)

TOR ODDMUND SUHRKE | CHANT, GUITARE (depuis 2001)

BAARD KOLSTAD | BATTERIE (depuis 2014)

SIMEN DANIEL BORVEN | BASSE, CHOEURS (depuis 2015)

ROBIN OGNEDAL | GUITARE (depuis 2017)

TRACKLIST : (51m)
01. Silently Walking Alone
02. Atonement
03. My Specter
04. I Hear the Sirens
05. Like a Sunken Ship
06. Limbo
07. Faceless
08. Starlight*
09. Self-Satisfied Lullaby
10. Unfree My Soul
*Le titre Starlight est un Hommage à MONIQUE SCHADE, la demi-sœur de SIMEN DANIEL BORVEN (basse).
Ici en France, LEPROUS a énormément de fans et qui plus est, adorent ce nouveau monument des norvégiens. Par conséquent, il me paraissait évident d’y mettre à l’honneur, sous cette liste des somptueux nouveaux titres de MELODIES OF ATONEMENT, certainement la plus farouche fervente supportrice de LEPROUS chez nous et en photo s’il vous plaît ! Merci à Mønic La Dame (Mønic) pour sa grande gentillesse, sa disponibilité et son cœur passionné.

DISCOGRAPHIE:
Tall Poppy Syndrome (2009)

Billateral (2011)

Coal (2013)

The Congregation (2015)

Malina (2017)

Pitfalls (2019)

Aphelion (2021)

MELODIES OF ATONEMENT (2024)

PRODUCTION :
Melodies Of Atonement » a été enregistré par DAVID CASTILLO aux Ghost Ward Studios en Suède, mixé par ADAM NOBLE (BIFFY CLYRO, PLACEBO, NOTHING BUT THIEVES) et masterisé par ROBIN SCHMIDT (THE 1975, THE GASLIGHT ANTHEM).
ARTWORK :
La pochette de l’album a été réalisée à partir de photographies de JOHN DOLAN et d’un design de RITXI OSTARIZ.

SORTIE/LABEL :
Le groupe de metal/rock progressif norvégien LEPROUS sortira son huitième album, intitulé MELODIES OF ATONEMENT, le 30 août 2024 via INISIDEOUT MUSIC.

Les fans de LEPROUS sont tout aussi nombreux parmi les artistes de « renom » français. En est la preuve ici, en image, avec BEN DEBRUN alias « Benco » leader, compositeur et musicien averti de MEMORIES OF A DEAD MAN qui prend la pose au côté de SIMEN DANIEL BORVEN (basse). Également collègue à LOUD TV, il est homme de goût et d’éclectisme en matière de musique, auquel il est aisé de se connecter.
LIEN FACEBOOK DU GROUPE :
https://www.facebook.com/leprousband
CHRONIQUE DE L’OEUVRE PRECEDENTE DE LEPROUS APHELION :
https://loudtv.net/chronique-du-nouvel-album-de-leprous-la-silhouette-daphelie/
2 Responses
[…] https://loudtv.net/leprous-une-bouteille-dans-lespace/ […]
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