I MEGALI PARASTASI
Astronaute du temps metal, me voici aujourd’hui prisonnier d’une planète inconnue où ma navette s’est désintégrée. Capturé par le son d’étranges créatures aux pouvoirs infinis, j’y découvre un humain devenu primitif, esclave désormais d’une entité grecque invincible dont les effluves sonores ne s’arrêtent jamais tout en transperçant les chairs à perpétuité.
Nations, dirigées par cinq monstrueuses formes faisant de nombreuses apparitions aussi bien terrestres que célestes, afin d’y gouverner la race humaine, désormais asservie à sa spectaculaire puissance. A chaque ville foulée, un immense drapeau noir s’agite, où une inscription (SEPTICFLESH) prend vie sous les pas des enchaînés, habités par la perfection des sons qui les animent.
Ma vision s’est alors soudainement éclaircie, l’inconnu n’est plus, ma planète Terre est devenue celle de dieux grecs nommés SEPTICFLESH. Ce sont en effet les maîtres incontestés du DEATH grandiloquent. Ils conjuguent avec talent et à la perfection riffings massifs et addictifs avec l’art d’orchestrations divines et classiques que les plus grands et vieux mythes hollywoodiens auraient certainement adoubé.
L’HEURE DE LA MAGNIFIQUE COMMUNION EST PASSEE
L’heure de la magnifique COMMUNION est passée, marquant l’ère d’un nouveau SEPTICFLESH toujours plus conquérant que jamais ne faisant que peaufiner sa formule d’œuvre en œuvre. Le groupe parvient dorénavant à éviter l’écueil de la redite sans se renier, et ainsi susciter toujours autant l’intérêt, jusqu’à atteindre la quintessence de son art sur le live INFERNUS SINFONICA MMXIX (2020).
SEPTICFLESH le sait pour nourrir sa magnificence et continuer à garder la main mise sur notre terre, il doit renouveler sa possession sur nos pensées humaines les plus profondes. Ainsi, CODEX OMEGA (2017) doit s’incliner et céder sa place à MODERN PRIMITIVE. De nouveaux sons et images incroyables parviennent alors à s’extirper pour y envahir instantanément nos esprits.
ESCLAVES SONMES-NOUS
De pauvres esclaves sommes-nous, assaillis par d’autres récits homériques dans la parfaite lignée de CODEX OMEGA (2017). Même si, MODERN PRIMITIVE se distingue en accentuant les phrasés les plus accessibles de sa musique, renforçant ainsi son désir profond d’être toujours roi des peuples.
LUTTER SEMBLE VAIN
Pourtant, lutter semble vain, tant l’outrance beauté du spectacle prend racine aux tréfonds des cœurs, un épanouissement dans l’obéissance et la servitude, refusant toutes formes de résistance.
Cinq longues années à marcher sous le plomb et l’allure majestueuse de CODEX OMEGA, dont MODERN PRIMITIVE se sert allègrement tout en y ajoutant des effets personnels très puissants et pertinents pour y tracer une nouvelle voie royale. Alors nous allons vous livrer ce qui va nous accaparer l’âme pour bien longtemps.
THE COLLECTOR
Celle-ci mise à nu par un « The collector » qui nous transporte dans les atmosphères sombres et prophétiques du moyen-orient. De magnifiques arpèges traditionnels intronisent le titre, rapidement fauchées par un riffing écrasant où SPIROS ANTONIOU y délivre un growl caverneux sans limite.
QUELQUES SUBTILITES RYTHMIQUES
Un SEPTICFLESH qui ne surprend pas vraiment, mais qui se pare cependant de quelques subtilités rythmiques du meilleur effet, un travail d’écriture ayant parfois plus de filiation avec le heavy (ou le rock avec « A Desert Throne », « A dreadful Muse ») que le death, et dont l’empreinte est grandement significative sur les compositions.
A ce titre MODERN PRIMITIVE a pour objectif principal d’être plus accessible que ses prédécesseurs. Comme l’atteste « Hierophant », dont le refrain se distingue très rapidement des autres. Un Septicflesh dès plus cérémonieux, imprimant l’esprit de son « The Hierophant » chanté en chœur par la voix claire de SOTIRIS VAYENAS.
Des structures donc plus « abordables », où l’orchestre et les éléments classiques marquent seuls les temps d’apaisement, tout en dynamisant constamment les nouvelles compositions. Celles-ci atteignent une fluidité et un équilibre inédit, et presque parfait. MODERN PRIMITIVE fourmille d’accroches mélodiques, faste construit autour des cuivres et des chœurs toujours imparables.
RICHESSES ET BEAUTES INOUIES
Une nouvelle création d’une richesse (et beauté) inouïe, tout en étant d’une efficacité peu commune, sentiment renforcé sans doute par la courte durée du disque. SEPTICFLESH cherche à ne pas lasser, ni épuiser une formule qui pourrait souffrir sur la durée.
EFFICACITE, MAIS AUSSI LIMPIDITE
Efficacité, mais aussi limpidité dans l’entrelacement de choeurs, cuivres, cordes, et jeu de percussions (extrêmement fin), qui se meuvent, dansant autour du riffing choc de « Self Eater ». C’est là où MODERN PRIMITIVE se distingue de son aîné, même si certains le qualifieront trop vite et à tort de CODEX OMEGA bis. Car, celui-ci réussit à combiner les éléments les plus death et morbides de sa musique avec les arrangements les plus beaux et grandiloquents qui soient et ce avec un naturel désarmant.
NEUROMANCER
« Neuromancer » en est la parfaite représentation, intronisé par des instruments ethniques qui s’éclipsent sous la puissance de feu de riffs massifs et mordants, tout en y ajoutant une variété de tessitures vocales qui l’habitent.
SEPTICFLESH pense aussi à ses prestations lives, en créant des « douceurs » et arrangements orchestraux (« Modern Prmitives) capables d’anticiper les déferlantes spécifiques à son public. Mais ayant la malice de les rendre bien plus discrètes quand les choses s’imposent pour favoriser la portée de guitares rêches et l’âpreté du chant death (« Psychohistory »).
UN LANGAGE PLUS ROCK
Les grecs étonnent même, en empruntant par bribes, un langage plus rock (« A Desert Throne », « A Dreadful Muse »), comme le fit récemment les polonais de BEHEMOTH, insufflant encore plus de puissance incantatoires à ses compositions.
Pour les puristes du son SEPTICFLESH, MODERN PRIMITIVE ne les oublie pas avec l’invincible et musculeux « Coming Storm », décochant des structures plus techniques et alambiquées tout en les opposant à la sensibilité de voix féminines élancées et légères.
Après un “A Dreadful Muse” différent et enlevé, MODERN PRIMITIVE a irradié mon cerveau à vie. Et maintenant damné et condamné, ma tête sera prise d’assaut à chaque mouvements et pensées de liberté.
Une lutte pour notre indépendance, sans aucune chance de l’obtenir, tant MODERN PRIMITIVE fait fi d’accroches aussi belles que puissantes, s’alliant à la force de contrastes exacerbés aussi modernes que primitifs.
PLUS FLUIDE, DYNAMIQUE ET ACCESSIBLE
Un SEPTICFLESH qui ne révolutionne pas son art, mais qui le rend plus fluide, dynamique, et accessible. Tout semble plus organique et taillé pour sculpter rêves et cauchemars les plus fous et furieux en live.
Ainsi sonne sur terre, ma fin d’humain libre et fier. La majesté des cinq aliens ne fait que grandir encore et encore aujourd’hui.
TRACKLIST :
01. The Collector
02. Hierophant
03. Self-Eater
04. Neuromancer
05. Coming Storm
06. A Desert Throne
07. Modern Primitives
08. Psychohistory
09. A Dreadful Muse
Bonus Orchestral Tracks:
10. Salvation
11. The 14th Part
12. Coming Storm (Orchestral version)
Le groupe continue donc sa collaboration avec l’orchestre FILMHARMONIC DE PRAGUE. Les Grecs sont également accompagnés d’un CHOEUR D’ADULTES complet ainsi qu’un CHOEUR D’ENFANTS et une variété D’INSTRUMENTS ETHNIQUES tels que le bouzouki.
DISCOGRAPHIE :
Mystic Places of Dawn (1994)
Esoptron (1995)
Ophidian Wheel (1997)
A Fallen Temple (1998)
Revolution DNA (1999)
SUMERIAN DAEMONS (2003)
COMMUNION (2008)
The Great Mass (2011)
Titan (2014)
Codex Omega (2017)
MODERN PRIMITIVE (2022)
DEMOS :
Temple of the Lost Race (1991)
PRODUCTION :
L’album a été produit par JENS BOGREN. Une production parfaitement équilibrée entre plages orchestrales et éléments death modernes avec une intensité redoutable.
ARTWORK :
Comme d’habitude, l’artwork est réalisé par SETH SIRO ANTON.
SORTIE/LABEL :
Le groupe de death metal symphonique grec SEPTICFLESH sortira son nouvel album, intitulé MODERN PRIMITIVE , le 20 mai 2022 via NUCLEAR BLAST.
LIEN FACEBOOK DU GROUPE :
https://fr-fr.facebook.com/septicfleshband/events
CHRONIQUE DU TOUT DERNIER LIVE DU GROUPE :
https://www.loudtv.net/chroniques/chronique-de-lalbum-live-de-septicflesh-la-legende-est-en-marche/
CHRONIQUE DU TOUT DERNIER ALBUM LIVE DE BEHEMOTH :
https://www.loudtv.net/chroniques/behemoth-jest-wlascicielem-najswietszych-miejsc/
Pour finir, regardez notre interview video avec le principal compositeur du groupe ici :
PAPABORDG POUR LOUD TV.