ÖLD BLACK – D.T.R. / R.T.D.
Sortie le 26 septembre – M.U.S.I.C. Records/M&O Management
La scène black metal française a toujours été prolifique, véritable Mecque du genre depuis plus de trente ans, avec ses nombreux représentants : Glorior Belli, Yyrkoon, Peste Noire, Celeste, Blut Aus Nord, Devant la Porte des Étoiles, Ad Hominem, et bien d’autres encore.
Parmi les groupes toujours actifs, ÖLD BLACK se distingue : depuis près de vingt ans, le trio multiplie les concerts à travers la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, et plus récemment encore, continue de marquer la scène avec notamment des passages au mythique Klub de Paris.
Après un premier jet sorti en 2008 – Just Fucking Jesus – puis l’EP Vagabönd öf Hell, le groupe revient en cette fin d’année 2025 avec un nouvel album, D.T.R. / R.T.D., édité par M.U.S.I.C. Records et promu par la structure montpelliéraine M&O Management, qui travaille notamment avec Fire Wheel, Incite, Soulfly, Violence, Crow Mayhem, Huntdown, Locomuerte ou le sympathique Laurent Karila.
Black’n’Roll à l’état pur
Ne nous y trompons pas : la typographie, la pochette, et l’attitude du trio haut-marnais annoncent la couleur – Black’n’Roll pur jus. Les ingrédients sont classiques : Jack Daniel’s, une vibe Motörhead, et bien sûr, Satan. Rien de révolutionnaire, certes, mais la question essentielle demeure : la musique est-elle à la hauteur ?

Objectivement, pour des auditeurs habitués aux méandres parfois abscons du black metal moderne, la horde peut sembler pompeuse ou peu originale. Pourtant, il faut l’admettre : les Français proposent une musique qui revient aux sources du genre – et ce n’est pas plus mal.
Amateurs de Mayhem, Immortal, Darkthrone ou Venom, ce disque est clairement taillé pour vous.
Une production crue et organique
Parlons production : c’est sale, lugubre, grisâtre, mais totalement audible – et surtout, résolument rock’n’roll. Le rendu brut et organique évoque un live punk, sans fioritures. Ironiquement vivant.
ÖLD BLACK ouvre le bal avec deux odes à la prostitution – Tribute to Prostitute et Death Prostitution – rappelant au passage que les bordels furent fermés en France en 1946 par l’élue Marthe Richard, sans pour autant rendre le métier illégal, reléguant simplement ces dames à la rue.
Back to Basics
Les compositions signées Öld, leader et fondateur du groupe, sont simples, entraînantes et efficaces. On ne criera pas au génie, mais il s’agit d’un hommage sincère et réussi aux figures légendaires du black metal.
Les riffs sont aiguisés, la batterie furieuse, la basse clinquante. Les soli – notamment sur Debauchery ou le titre éponyme – s’inspirent clairement du regretté (?) Euronymous. Oui, c’est parfois pompeux et peu original, mais le travail est là : le trio offre un moment d’authenticité, dans une ambiance de cimetière, rendant un hommage assumé à ses influences d’un autre temps.
On retiendra principalement un manque d’originalité sur D.T.R. / R.T.D., ÖLD BLACK restant fidèle à une formule vieille de plus de trente ans. Mais si certains y verront un manque de prise de risque, on peut aussi y voir une efficacité redoutable : cela fonctionne, tout simplement.
Ce qui existait déjà avant fonctionne encore aujourd’hui. Après tout, il n’en faut pas beaucoup pour proposer un rock’n’roll noir qui tienne la route.
Entre l’énergie de Motörhead (pour le côté amphétamine à 10€ le gramme), la froideur malsaine de Mayhem, et l’aspect guerrier et ludique d’Immortal, ÖLD BLACK signe un retour aux fondamentaux du black’n’roll, brut et sans compromis.
Tracklisting :
1- Tribute to Prostitute
2- Death Prostitution
3- D.T.R / R.T.D.
4- Old Black
5- Debauchery
6- I Am the New Christ
7- Total Barbarism
Line up:
Öld : Chant/Guitare
Randy : Batterie
. : Basse
Instagram du groupe :
https://www.instagram.com/o_l_d_black/







