TESTAMENT – Para Bellum

(Nuclear Blast Records – sortie le 12 octobre 2025)

« Si vis pacem, para bellum » : Si tu veux la paix, prépare la guerre.

Cinq longues années se sont écoulées depuis Titans of Creation. TESTAMENT s’est séparé à la fois de Gene Hoglan (Death, Strapping Young Lad, Dark Angel) et de Dave Lombardo (Slayer, Grip Inc.) sans sourciller, afin de poursuivre son chemin et prendre le temps d’élaborer son 14e album, le bien nommé Para Bellum, chez le géant Nuclear Blast Records.

Hormis l’arrivée de l’ancien batteur de Seven Spires, Chris Dovas, le quintet reste intact, solide… et tellement mésestimé. Il faut l’avouer, la solide carrière des désormais légendes de la Bay Area a longtemps été citée, mais trop souvent dans l’ombre de ses aînés : Metallica, Megadeth, Anthrax ou Slayer. Certains diront qu’ils font aisément partie du Big Four – pour les fans, c’est certain.

Autant ne pas tenter de noyer le poisson : avec Para Bellum, TESTAMENT fait un retour tonitruant et surprenant, poursuivant l’héritage qu’il s’est forgé depuis 42 ans – en comptant les années où il s’appelait encore Legacy.

Les Californiens utilisent un titre évocateur de paix armé: pour quiconque souhaite la paix doit se préparer à la violence pour préserver celle-ci. Métaphorique – bien entendu – en exploitant également les sujets actuelles que sont les avancées technologiques, l´utilisation de l´intelligence artificielle, le chaos actuel et l´humanité depuis sa création. 

On se retrouve d’entrée de jeu dans une déflagration, classique pour la bande de Chuck Billy, me direz-vous, mais un peu plus atypique en entendant des intonations death metal, parfois black metal, toujours dans son thrash metal, sur le morceau « For the Love of Pain ». Une très jolie entrée en matière, judicieusement suivie de « Infanticide A.I.», présenté il y a quelques mois.

Chuck Billy, magistral à 63 ans

Chuck Billy est impressionnant. Que l’on aime ou non son grain de voix, les variétés employées par le chanteur apportent clairement quelque chose. Le frontman de 63 ans donne clairement la leçon à ses compères du genre, qui se sont plus ou moins reposés sur leurs lauriers au fil du temps.

Il alterne les voix thrash, death, black et chantées avec une aisance déconcertante, et franchement, on ne va pas bouder notre plaisir. Cela rappelle parfois les grandes heures de Zimmers Hole et du diabolique Chris Valagao Mina.

Skolnick et Peterson : le duo magique

Mais bien sûr, la musique de la bande d’Oakland n’aurait pas cet impact sans les compositions d’un certain Eric Peterson. L´ajout d´élément « black » n´est sans doute pas anodin, et rappellera à tous son deuxième groupe – DRAGONLORD.

N’oublions pas de mentionner son compère Alex Skolnick, qui lui rend la pareille, le génie américain ne se contente pas d’asséner des riffs techniquement chiadés : il y a de l’idée, de la construction, du fond, de la mélodie, comme sur le sublime « Meant to Be », qui rappelle « Return to Serenity » (The Ritual).

Le tout mis en place par une base rythmique assurée par le mythique Steve Di Giorgio et le « petit nouveau » Chris Dovas.

Fidèle à ses racines, ouvert à de nouvelles influences

TESTAMENT s’explore, se réinvente, mais reste fidèle à ses valeurs thrash metal. Peu de doutes quand on écoute des morceaux taillés pour la scène comme « Shadow People » ou les old school « Nature of the Beast » et « Room 117 ».

Ce qui marque surtout, c’est cette touche black metal assez présente sur Para Bellum, avec des teintes disséminées ici et là.

Avec ce quinzième album, le quintet d’Oakland se montre comme l’une des formations du genre les plus complètes et solides de la Bay Area. On se réjouit d’avance de les retrouver sur le devant de la scène avec les AC/DC du death metal, OBITUARY, prochainement sur le vieux continent.

En attendant, rappelons encore une fois que Chuck Billy a 63 ans.
Il est grand. TRÈS grand. Une masterclass du genre.

Instagram du groupe :

https://www.instagram.com/testamentofficial/

Tracklist: 

5 oct. – Hannover, Allemagne (@ Capitol)

7 oct. – Bristol, Royaume-Uni (Beacon)

8 oct. – Birmingham, Royaume-Uni (O2 Academy)

9 oct. – Dublin, Irlande (3Olympia Theatre)

10 oct. – Manchester, Royaume-Uni (Manchester Academy)

11 oct. – Londres, Royaume-Uni (O2 Forum Kentish Town)

12 oct. – Anvers, Belgique (Trix)

13 oct. – Stuttgart, Allemagne (LKA Longhorn)

14 oct. – Hambourg, Allemagne (Große Freiheit 36)

16 oct. – Pratteln, Suisse (Z7 Konzertfabrik)

17 oct. – Wiesbaden, Allemagne (Schlachthof)

18 oct. – Trezzo sull’Adda, Italie (Live Club)

19 oct. – Saarbrücken, Allemagne (Garage)

21 oct. – Ljubljana, Slovénie (Media Center)

22 oct. – Vienne, Autriche (Arena Wien)

24 oct. – Munich, Allemagne (TonHalle)

25 oct. – Oberhausen, Allemagne (Turbinenhalle)

26 oct. – Utrecht, Pays-Bas (TivoliVredenburg)