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Barbara Mogore nous parle d’Encrypted, le nouvel album de Nightmare

Nightmare - CYRIL BERKANE
Nightmare – CYRIL BERKANE

 

Et si le temps ne faisait rien à l’affaire ? Et si les obstacles trouvés sur la route ne faisaient que donner force et courage et surtout une envie folle de surmonter les difficultés et de continuer le chemin ? C’est  ce qui vient à l’esprit lorsqu’on regarde le parcours de Nightmare. Quarante ans d’une existence parsemée d’embuches, de changements de line-up et qui finalement, est toujours présent dans le paysage du metal français. Et c’est ainsi que les pionniers du power metal, originaires de Grenoble, reviennent sur le devant de la scène avec un nouvel album dont nous avons discuté avec Barbara Mogore devenue leur nouvelle chanteuse

 

Barbara, nous nous étions parlé il y a à peu moins de 3 ans pour l’album MIND MUDDLING du groupe Muddles, comment es-tu arrivée dans l’aventure Nightmare fin 2022 ?

Ça s’est passé très naturellement.  Au moment où ça ne fonctionnait plus avec Madie, Yves m’avait demandé des démo. Le groupe les ont aimées, m’a engagée et il a fallu que j’apprenne le set pour deux semaines après !

Cependant, je connaissais le groupe puisque Madie était ma prof de chant et que je suivais travail. D’où mon enthousiasme à intégrer Nightmare ! (rires)

 

Pour le coup, tu changes de registre !  (Muddles était un groupe de rock alternatif NDLR). Comment travailles-tu le chant chez Nightmare ?

C’est complètement différent en effet. Pour Muddles, j’avais commencé à mettre un peu plus ma patte en allant vers le saturé. D’ailleurs, nos derniers morceaux étaient plus « rentre-dedans » !

Mais, je voulais trouver ma place et me démarquer en arrivant dans Nightmare ! J’ai donc adapté les anciennes chansons avec « un petit peu » de chant saturé. Ce qui m’a permis d’apporter ma pierre à l’édifice.

 

Quel regard portes tu sur le long parcours de ce groupe ?

40 ans d’existence apportent forcément des changements de line-up, même s’il y en a eu beaucoup surtout au niveau du chant.

Je pense que le groupe a eu plusieurs vies. Des gens ont pu le connaitre dans les années « Jo Amore » et ne savent peut être même pas qu’il y a une chanteuse !

En revanche, Yves Campion qui a toujours, la foi, l’envie après tout ce temps, m’impressionne beaucoup.

 

Comment se sont passés l’écriture et la composition pour ce nouvel opus ?

Les guitaristes apportent les idées principales, on travaille toute la partie instrumentale. Yves et moi bossons les lignes de chant, et j’écris les textes. Ensuite on retravaille ça tous les deux.

Yves et moi, nous nous donnons de la place et c’est très chouette. Je n’avais jamais travaillé avec lui sur les ligne de chant. Ça aurait pu être un défi, mais nous avons trouvé notre équilibre tout de suite, parce que nous avons été à l’écoute l’un de l’autre. Ça a été un travail très intéressant.

 

Quels sont les thèmes que vous y abordez ?

On a voulu faire un parallèle entre le fantastique et le monde actuel. On parle de l’Univers et de ses cycles terrestres : la création, la chute, de cette entité qui intervient et relance le cycle. Il y a aussi des choses personnelles dans les chansons, mais qui peuvent faire écho à chacun d’entre nous. Tout est assez ouvert pour chacun puisse s’y retrouver.

 

Ton arrivée a donné une autre dimension au groupe, avec un chant assez black symphonique, des moments très forts qui iraient jusqu’au death, et un côté assez épique. Quelle a été votre ambition ?

On veut garder la patte de « Nightmare, le coté heavy et très mélodique, un peu old school sur certains morceaux, certains passages, mais avec une touche plus moderne de chant saturé pour apporter plus de nuances, parce que je pense que c’est ce qui est intéressant dans le chant.

 

J’ai aimé les différentes nuances de ton chant, entre chant clair et scream, qui est très puissant !

Merci, c’est vrai qu’avec le scream, ça passe ou ça casse ! En effet, les pro-heavy metal ne vont pas forcément accrocher. C’est pour cela qu’on a voulu doser le background de Nightmare, ce côté très mélodique et épique comme tu le faisais remarquer, qui fait l’identité du groupe, tout en rajoutant cette petite touche. Maintenant, on va voir comment cela va être reçu !

C’est ce que j’avais apporté sur la tournée sur les anciennes chansons et ça avait bien plu !

 

 

Est-ce que la version 2023 du morceau « Eternel Winter » sorti à l’origine en 2009 vous a permis de faire la « jonction » entre votre passé et votre présent ?

C’était l’idée : j’arrivais, le nouvel album était en préparation, celui d’avant était sorti au mauvais moment avec le Covid. On a alors choisi ce morceau emblématique qui n’avait jamais été clippé ! On a voulu rendre honneur à ce morceau en le retravaillant.

Ceux qui ne le connaissaient pas ont aimé et ont trouvé que la voix growlée était cool, ceux qui connaissaient n’ont pas forcément aimé le chant qu’ils ont trouvé complètement différent. Mais ça donne qq chose d’hybride. Et puis c’était le défi de travailler ensemble, de prendre une chanson qu’on connait et de voir ce qui allait se passer !

 

 

Pourquoi avoir choisi de clipper « Saviours of the damned» ?

A cause de cette ligne de chant ! Yves et moi sommes très axés sur la voix, c’est lui qui a fait cette ligne de chant qui reste en tête quand tu écoutes le morceau. On a trouvé que ça méritait un clip !

 

Votre artwork, en rouge et noir, est très sobre, très énigmatique. Il a été créé par Franck Jeannin. Qu’avez-vous voulu exprimer ?

Je voulais une couleur dominante qui ait de l’impact ! J’ai indiqué à un de mes amis, Franck Jeannin la thématique de l’album, la teinte que je voulais et je lui ai donné quartier libre ! Il m’a fait plusieurs propositions en me les expliquant et on a choisi celui-ci dont on est très contents.

 

 

Vous avez fait une présentation du clip en compagnie de Jo Amore. Qu’en est-il des relations entre le groupe et lui et est-il question d’une éventuelle collaboration ?

On a effectivement une date le 18 octobre prochain à Grenoble. Double concert avec les anciens membres et un set chronologique des anciens albums puis la release party. On va faire un double concert, un peu melting polt quelque chose de sympa avec les anciens membres.

Ça va montrer que la vie avance et que c’est trop dommage de rester sur des choses négatives.

 

Vous allez repartir sur les routes …

Oui, on a une quinzaine de festivals en France et à l’International. On va donc pouvoir faire découvrir ce nouvel album et le faire vivre.

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