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VOLBEAT + Bush Zenith de Paris

Volbeat-au Zenith de Paris

VOLBEAT + Bush Live report au Zenith de Paris

Les Danois Volbeat étaient de retour hier au Zénith 3 ans après un excellent show dans la même salle. Retour sur cette soirée signée sous le signe du Bouc ! Commençons dès à présent avec les 2 premières parties britanniques, à savoir Witch Fever et Bush !

WITCH FEVER

19h pile. Le rideau se lève sur Witch Fever, quatuor venu de Manchester, prêtes à en découdre malgré une salle encore clairsemée et un public manifestement en mode observation plutôt qu’excitation. Le son se met en place, lourd mais un peu brouillon, et le premier morceau assez lent. Le groupe évolue On reconnaît dans un rock nerveux, teinté de grunge façon Hole, où la colère se mêle à une certaine fragilité.

Entre deux titres, la chanteuse s’avance prend la parole pour se présenter et présenter le nouvel album . Elle se présente, remercie le public, parle du nouveau disque FEVEREATEN. Les mots s’enchaînent, peut-être un peu trop, tandis que les spectateurs attendent le prochain riff pour se raccrocher à quelque chose de tangible.

Le groupe enchaîne, mais le son reste moyen : guitares étouffées, basse en avant, voix parfois noyée. On sent la conviction, la sincérité, mais la magie n’opère pas tout à fait. L’énergie grunge qu’on attendait, celle qui fait trembler les murs, semble bridée. Les morceaux s’empilent sans vraiment décoller.

Witch Fever termine son set sans fracas, dans une ambiance suspendue. Pas un fiasco, mais pas une révélation non plus. Une prestation honnête, un peu maladroite. Un moment en demi-teinte, pour un groupe qui semble encore chercher comment transformer sa rage en feu scénique.

https://www.facebook.com/witchfever

BUSH – Grunge is back !

Bush déboule, sûr de lui, porté par un son immédiatement plus propre, plus ample. La basse vrombit avec une rondeur presque tactile, la guitare s’enroule autour de la voix de Gavin Rossdale — superbe, chaude, parfaitement maîtrisée. Dès les premières notes, le public s’anime, ça bouge, ça chante : l’atmosphère a changé d’un coup.

Ça groove. Ça respire les années 90, cette époque où le rock alternatif flirtait avec la mélodie sans perdre sa rugosité. On pense à Seether, à Pearl Jam — l’énergie est la même, sincère et généreuse. Bush n’a rien perdu de son élégance mélodique, même si l’histoire du groupe a connu des hauts et des bas. Dissous en 2002, lâché par sa maison de disques, le quatuor revient ici avec la rage tranquille de ceux qui ont survécu.

Rossdale, charismatique, fait l’effort de parler français — accent délicieux, sourire complice. Le public lui rend bien, plus chaud, plus vivant que tout à l’heure. La communion prend forme.

Et puis, moment suspendu : à 20h22, la scène s’assombrit. Seul le chanteur reste, guitare en bandoulière. Une chanson a cappella, voix nue, fragile et vibrante, qui évoque Eddie Vedder dans ses instants les plus dépouillés.

Bush surprend tout le monde avec une reprise des Beatles « Come together »— clin d’œil parfait à leurs racines britanniques. La foule chante, unie, nostalgique et heureuse. Le groupe ne pouvait pas ce soir jouer son tube des 90’s « Swallowed » que l’on a reconnu immédiatement. En quittant la scène, le groupe laisse derrière lui un parfum de sincérité et une évidence : certaines musiques ne vieillissent pas, elles mûrissent.

VOLBEAT en pleine forme

Que de temps passé depuis ce bon vieux 8 octobre 2008 où Volbeat jouait à la Scène Bastille devant environ 200 personnes avec en première partie le groupe de rap metal Stuck mojo ! Le groupe defendait a cette époque l’excellent « Guitar Gangsters & Cadillac Blood », un de leurs plus grands succès …

Depuis, Michael Poulsen a bien évolué et défend aujourd’hui son nouvel opus « God Of Angels Trust ». Les lumières s’éteignent, place au show …

Une intro filmée sur le bouc, mascotte de Volbeat, façon film d’horreur nous met dans l’ambiance avec un rideau qui dessine les 4 silhouettes des Danois. Le rideau s’abaisse et le groupe débute sur le très groovy « The devil’s bleeding crown » puis Lola Montes ! Le groupe est en forme ! Michael Poulsen arbore un beau tshirt de Jean Michel Jarre alors que le bassiste porte un bob et des lunettes de soleil ! Il y a contraste …

Les écrans géants sur les côtés de la scène prouvent que Volbeat réalise un show super professionnel, tant au niveau du son qu’au niveau des visuels. Le nouveau guitariste soliste Flemming C. Lund s’en sort quant à lui très bien avec son beau t shirt kreator. Il remplace bien l’ancien Anthrax Rob Caggiano.

Un peu plus de retenue de la part du Danois aussi dans The Arcane Order. Ses soli sont justes mais que dire de la machine derrière les futs Jon Larsen ! Superbe batteur qui réalise un perfect sans aucun pain ! Ce dernier est toujours aussi carré et ses parties de double pédales comme sur le nouveau titre « demonic depression » nous impresionnent au plus haut point. Ce n’est pas le batteur le plus technique de la scène metal, mais ce qu’il réalise, il le fait à la perfection !

A voir le tube du dernier album de Volbeat Demonic depression

Bref, vous l’avez compris, ce concert est une réussite ! Les Danois enchainent les tubes tels Heaven nor Hell ou encore Seal the deal. Poulsen n’oublie jamais de citer Johnny Cash avec le titre Sad’s man tongue et interprète le titre le plus long (dans le titre) de sa carrière avec In the barn of the goat giving birth to Satan’s spawn in a dying world of doom, qui n’est pas sans rappeler les premiers albums des Danois avec sa guitare acoustique en introduction et cette basse ronde.

Un court extrait du concert à voir ici :

https://www.instagram.com/p/DQkU-jOAF_j/

Michael Poulsen demande au public français d’essayer de chanter en danois sur For Evigt puis enchaine sur le superbe Still counting pour clôturer sur A warrior’s call / Pool of booze, booze, booza qui se marient à merveille et qui est sorti il y a 20 ans. Quoi de mieux que de terminer sur du vieux Volbeat, ce qui donne envie, au moment où on écrit ces lignes de réécouter le génialissime The Strength / The Sound / The Songs !

Petit regret de la soirée et on devait vous en parler ! 1 date en France pour 10 en Allemagne quasi toutes sold out ! Redorons le blason du hard rock et du metal en France car ces musiciens le mérite amplement …

Regardez Time will heal ici :

https://loudtv.net/news/volbeat-nouveau-single-time-will-heal/

Toutes les photos ont été réalisées par Gregoire Daumail.

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