Aller au contenu

BIOHAZARD – Chronique « Divided We Fall »

Biohazard Divided we fall 2025
Biohazard Divided we fall 2025

BIOHAZARD chronique Divided We Fall

Sortie le 12 Octobre 2025 – BLK II BLK 

« Step to the rhythm of the Brooklyn beat »

Après un retour raté en 2012 avec Reborn In Defiance, sorti au moment où l’un de ses chanteurs – Evan Seinfeld – avait décidé de quitter le navire, BIOHAZARD espère bien refaire parler de lui avec l’arrivée de Divided We Fall chez BLKIIBLK.

Le line-up originel est là : Danny Schuler à la batterie, Billy Graziadei au chant et à la guitare, Bobby Hambel en tant que soliste, et donc Evan Seinfeld au chant et à la basse. Toutes les planètes sont alignées. Cette fois-ci, le légendaire quatuor hardcore new-yorkais semble plus solide qu’il n’a pu paraître au cours de sa tumultueuse carrière.

Biohazard band 2025
Biohazard band 2025

Plus mûr, sans aucun doute, mais pas plus sage — et certainement pas aussi ronflant qu’un daron devant le Tour de France. Les bientôt sexagénaires (oui, oui) n’ont pas rendu les armes : ils sont mentalement et physiquement affûtés pour ce nouveau rodéo, inspirant le respect.

BIOHAZARD, c’est près de 40 ans de carrière, de petites et grandes salles écumées à travers le monde, leur terrain favori, là où leur musique prend tout son sens. Difficile de ne pas évoquer les trois premiers brûlots de ce line-up : Biohazard en 1990, Urban Discipline en 1992 et State of the World Address en 1994 — la trilogie absolue si vous ne connaissez pas la bande.

La comparaison sera rapidement écartée : nous ne sommes plus dans les années 90, et il est difficile d’égaler ces trois classiques du genre. Même si la pochette est un clin d´oeil évident au premier jet éponyme arrivé en 1990. Mais rassurez-vous, il y a à boire et à manger pour tous ceux qui ont suivi le parcours des Américains.

F**k the System ouvre la danse : c’est typique, classique du hardcore old school que nous propose la bande depuis des lustres, et il ne faut pas grand-chose pour nous faire plaisir. Nous avons eu le temps de digérer le titre offert il y a quelques mois pour titiller notre attention, tout comme Forsaken, qui reprend la formule « Step to the rhythm of the Brooklyn beat », apparue il y a plus de 30 ans sur le morceau Hold My Own. Le travail est fait, les fondations ne sont pas détruites, et les coreux restent une valeur sûre du genre.

Le duo vocal Seinfeld/Graziadei est toujours aussi complémentaire : une voix plus grave avec des intonations hip-hop, et une voix plus braillarde, plus punk rock, complétées par des chœurs hardcore efficaces. Mention spéciale à Danny Schuler, qui tabasse sa caisse claire avec son rythme légendaire, comme sur Fight to be Free, qui rappelle les grandes heures du quatuor.

Divided We Fall a une consonance assez actuelle, tout comme (malheureusement) les vieux opus : la vie en société, la liberté d’expression, le combat contre soi-même. Des thèmes toujours urbains pour des mecs qui en ont fait leur trademark, et un message qui se veut toujours positif — c’est là qu’il faut regarder BIOHAZARD.


L’album adopte également un format presque inhabituel : chaque morceau dure en moyenne 3 min 30. L’intention est claire : rentrer dans le lard. C’est taillé, évidemment, pour le live, pour donner une raison de revenir sur le devant de la scène et tourner un maximum. Les Américains ont cette envie de retourner à leur premier amour, après des choix de carrière aussi divers et variés pour les uns et les autres. La retrouvaille est authentique : elle ne se serait pas faite si l’envie des membres n’avait pas été là.

Il y a de la wah-wah : le « Keith Richards » du hardcore — Bobby Hambel — n’est pas omniprésent comme il a pu l’être sur How It Is, Tales From the Hardside ou encore Loss, mais il nous rappelle que sa contribution est un élément essentiel qui a participé au succès du groupe.

Ses soli hardcore bluesy permettront encore au briscard de nous gratifier de ses mythiques danses sur scène, apportant cette touche de couleur qui manquait à la bande de Brooklyn après son départ en 1995.

Toutefois, le format des compositions laisse moins de place à chacun, et on serait presque tenté d’en redemander encore un peu plus. War Inside of Me, I Will Overcome ou encore le final Warriors nous donnent ce pour quoi on a signé sur le papier : du sans compromis.

Il n’y a pas de déception, juste un sentiment d’inachevé, là où BIOHAZARD aurait par le passé ajouté encore un peu plus de couleur pour l’auditeur. Comme noté précédemment, difficile de ne pas parler du passé tant l’héritage est lourd à porter, mais la renaissance du colosse de Brooklyn en réjouira plus d’un.

Ce n’est pas l’album de l’année, et même si la tâche semblait déjà perdue d’avance, la réunion est un évènement. Divided We Fall est homogène, carré et très in your face, mais il lui manque ce petit « je-ne-sais-quoi » pour être un incontournable comme le sont ses grands frères. Il ne fera toutefois pas pâle figure aux côtés des opus de la bande sortis dans la période post-State of the World Address.

Instagram du groupe :

https://www.instagram.com/biohazarddfl/

Tracklist :

1. Fuck The System
2. Forsaken
3. Eyes On Six
4. Death Of Me
5. Word To The Wise
6. The Fight To Be Free
7. War Inside Me
8. S.I.T.F.O.A.
9. Tear Down The Walls
10. I Will Overcome
11. Warriors

Line-up: 

Bobby Hambel : Guitare solo

Billy Graziadei : Chant/Guitare rythmique

Evan Seinfeld : Chant/Basse

Danny Schuler : Batterie

Retrouvez l´interview réalisée par Joe en début d´année 2025 avec Evan Seinfeld:

Pour les plus nostalgiques, retrouvez celle en compagnie de Billy en 2011 : 

Biohazard video interview » Loud TV

Ma note : 

Partager cet article

Nos dernier articles

Abonnez-vous à notre Newsletter

Recevez nos informations directement dans votre boîte mail. Leur nombre est limité. Vous, comme nous, n’aimons pas les mails intrusifs.